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🟨🟧 Que la Force soit avec Lui

Trump veut mettre en scène sa force, en “Napoléon des guerres culturelles”, selon un ancien proche, en monarque post-démocratique, selon le penseur néo-réactionnaire Curtis Yarvin.

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Philippe Corbé
mai 05, 2025
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Hi everyone, c’est Zeitgeist !

Avec aussi aujourd’hui, pourquoi Trump a (vraiment) viré son conseiller à la sécurité nationale (indice chez vous : Trump le soupçonne d’avoir comploté avec Netanyahu sur l’Iran) ; une déco bling-bling-toc-toc pour un nouvel Air Force One ; comment gagner 168 milliards de dollars en buvant du Coca cerise et de la glace Dairy Queen ; est-il temps pour les opposants au port d’armes d’acheter un pistolet pour se protéger d’une explosion de violences politiques ; pourquoi les hauts gradés du Pentagone exècrent l’idée d’une parade fana-mili pour l’anniversaire du président ; les trumpistes ravis que Souveraineté ait battu le Journalisme au Kentucky Derby ; Beyoncé est-elle le meilleur indice de la récession qui vient, et le “style inoubliable des hommes noirs” à l’honneur ce soir au Met Gala sur la Cinquième Avenue.

Mais d’abord, quelques éléments sur l’entretien du président diffusé dans Meet the Press, sur NBC, la plus ancienne émission de la télévision américaine (chaque dimanche depuis 1947 !)

  • Il assume de gouverner en dehors des clous constitutionnels, en piétinant le serment de son investiture :

    NBC : “En tant que président, n’êtes-vous pas censé défendre la Constitution des États-Unis ?”

    Trump : “Je ne sais pas.”

  • Il ne sait pas si “tout le monde” a “droit à un procès équitable” :

    “Je ne suis pas avocat”

  • Il se plaint que ces garanties juridiques ralentissent les expulsions massives.

  • Il ignore une décision de la Cour suprême concernant un migrant expulsé à tort (je vous ai raconté cette histoire dans Zeitgeist).

  • Sur l’économie, il se vante du verre à moitié plein, mais rejette les risques de récession et les turbulences sur Biden.

    “Je pense que les bons côtés sont l'économie de Trump et les mauvais côtés sont l'économie de Biden.”

  • Sur l’Ukraine, il ne s’est pas encore décidé à taper du poing sur la table pour faire cesser les bombardements de Poutine, mais il déclare :

    “Il viendra un moment où je dirai : “Très bien, continuez. Continuez à être stupides et à vous battre.”

Ce qui restera aussi de cet entretien, c’est qu’il semble écarter un troisième mandat. Même si ses fils à la tête de la Trump Organization vendent des casquettes Trump 2028.

“Je serai un président de huit ans, un président à deux mandats. J’ai toujours pensé que c’était très important (…)

C’est quelque chose que, à ma connaissance, vous n’avez pas le droit de faire. Je ne sais pas si c’est constitutionnel qu’on vous empêche de le faire ou autre chose”

Il cite deux successeurs potentiels, les deux hommes entre lesquels il a hésité l’été dernier pour la vice-présidence : JD Vance et le secrétaire d’État Marco Rubio

“Il est bien trop tôt pour en parler. Mais vous savez, j’ai un vice-président… et JD fait un travail fantastique (…)

Je ne veux pas m’en mêler. Je pense que c’est un type brillant. Marco est excellent. Il y en a beaucoup de très bons”.

Chip Somodevilla/Getty

J’ai écrit semble écarter, car il faut toujours se méfier de ses déclarations successives et contradictoires sur le sujet : il avait dit à la même journaliste il y a quelques semaines qu’il “ne plaisantait pas” lorsqu’il évoquait un troisième mandat).

Dézoom

Ce dimanche soir, le président a annoncé la réouverture de la prison d’Alcatraz dans la baie de San Francisco (elle a été transformée en musée il y a plus de 60 ans). Est-ce parce qu’il a revu L'Évadé d'Alcatraz avec Clint Eastwood disponible en ce moment sur Netflix ?

Il s’est aussi comparé à un personnage de Star Wars (voir plus bas). May the Force be with You !

Et a annoncé taxer à 100% les films tournés à l’étranger après avoir reçu l’acteur Jon Voight à Mar a Lago.

Ces annonces impétueuses et accessoires agacent Karl Rove, éditorialiste à Fox News et au Wall Street Journal, tenant d’une ligne républicaine traditionnelle.

Il cite notamment le mème présidentiel en pape et les recommendations de Trump sur le nombre de poupées que devraient posséder les petites filles.

Ce dimanche soir, sur Fox News, l’ancien stratège du clan Bush s’inquiète de son manque de discipline, tant sur le fond de sa politique que sur ses messages, cet instinct intempestif à lancer sans cesse des annonces qui détournent l’attention.

“Ses sondages de popularité oscillent entre 40% et 45%. Ce n’est pas un bon niveau à 100 jours de mandat”.

Le président était devant sa télévision.

“Je n’ai pas besoin que Karl Rove de Fox News me dise quoi faire. Ce type est un loser total, il s’est trompé sur à peu près tout !”

Laissez un commentaire.


Pourquoi Trump a vraiment viré Waltz

C’est le premier limogeage spectaculaire de la nouvelle présidence (certainement pas le dernier, si l’on se souvient de sa gestion chaotique des ressources humaines lors du premier mandat). Le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz vient d’être remercié. Il va être envoyé à New York comme ambassadeur aux Nations Unies (bref, la Sibérie en février, dans l’esprit de Trump).

Leah Millis/Reuters

À première vue, c’est le Signalgate qui a précipité la chute de Waltz. Une bourde spectaculaire : avoir accidentellement ajouté un journaliste à une discussion cryptée sur une opération militaire au Yémen. Mais derrière ce faux pas grotesque (Trump déteste avoir l’air ridicule), il y a une histoire plus révélatrice du second mandat Trump : un mélange de loyauté absolue et de méfiance stratégique.

Waltz, ancien des forces spéciales de l’US Army et conservateur musclé, avait toujours été un choix étrange pour ce poste. Plus interventionniste que son président (c’est un ancien collaborateur de Donald Rumsfeld au Pentagone), plus attaché à la politique étrangère traditionnelle des républicains néo-conservateurs que Trump ne l’a jamais été, il a rapidement suscité la méfiance dans un système où toute dissonance avec la ligne présidentielle est une faute inexcusable.

Le vrai péché de Waltz, ce n’est pas une mauvaise gestion d’un groupe Signal. Selon les révélations du Washington Post, c’est de s’être “coordonné intensément” avec Benyamin Netanyahou en amont d’un sommet avec Trump, d’avoir comploté jusqu’à épouser la volonté du Premier ministre israélien de frapper l’Iran.

Ce zèle a été perçu par Trump comme une tentative de détourner la politique étrangère américaine. Et ce n’est pas tout.

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